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I Hate my village: Hiver survitaminé

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Temps de lecture : 3 min

Aujourd’hui, ça va faire 49 jours, que l’on ne s’est pas revus avec l’équipe Sac à Son. Une période qui nous a semblé infinie. Une épreuve, une traversée du désert pour chacun de nous. Qui a mis à rude épreuve notre patience, notre ténacité. On est passé par toutes les phases. De la joie naïve de se retrouver bientôt, au désespoir inéluctable de ne jamais se revoir. On a eu l’envie parfois de tricher. En essayant de forcer le destin, en se croisant inopinément aux Halles au rayon chantilly pour un peu se serrer dans les bras, mais la culpabilité de peut-être, être à l’origine du prochain cluster international, nous en a dissuadé.

Mais demain, c’est un peu Noël avant l’heure. 50ème jour, on se retrouve enfin avec l’équipe car on enregistre notre émission radio. Ça va être le moment des « tu m’as manqué », « ça fait du bien de te voir » et peut être même des « tu as maigri, dis-moi » ou des « tu as bonne mine ». Ça parait anodin, parfois insignifiant, mais tous ces mots sont le ciment d’une vie. Des phrases qui nous unissent, qui nous rapprochent qui nous gardent en vie, qui nous tiennent en équilibre. Vous l’aurez compris, avoir une équipe, des ami(e)s, la famille, être entouré tout simplement de gens que l’on aime et qui nous soutiennent : c’est la base ! Ne l’oubliez pas, ne vous en lassez jamais, c’est un trésor précieux.

Pour célébrer nos retrouvailles, pour fêter cela, on a choisi de vous parler d’un groupe survolté, qui a le sens du rythme : I Hate My Village.

Incantation d’hiver

I Hate my Village est un de mes coups de cœur de cette année. Avec leur guitare saturée et leur rythmique afrobeat, ils m’ont mis le feu instantanément. Une véritable incantation contre la morosité et le froid qui tombe à point. Cela va nous aider à nous réchauffer, à supporter les températures hivernales.

Originaire d’Italie, né 2018, le groupe est tout récent mais néanmoins avec une solide expérience. En effet, il est issu de la rencontre entre Adriano Viterbini à la guitare (Bud Spencer Blues Explosion) et Fabio Rondanini à la batterie (Calibro 35, Afterhours). Le duo est passionné par la musique africaine (ils ont tourné notamment avec Bombino et Rokia Traoré) et ils ont eu l’envie de partager ces sonorités venues d’ailleurs. Ils commencent donc à composer ensemble et à mettre des idées de côté pour ensuite enregistrer avec Marco Fasolo (Jennifer Gentle) à la basse .

crédit : www.dnaconcerti.com

Le résultat est explosif, créatif. Ils proposent dans un second temps à Alberto Ferrari (Verdena) de poser sa voix sur leurs compositions, ce qui rend l’expérience encore plus magique et originale. C’est ainsi que naît le projet « I Hate My Village » . Une histoire de rencontre, de passion et de belle énergie. Le groupe propose un savant mélange entre rock, afrobeat, psychédélisme, et blues Touareg. Pour l’anecdote, le nom du groupe est inspiré du film cannibale ghanéen des années 70 « I Ate My Village ». Avec un nom pareil, le quatuor annonce la couleur ! Nous manger tout cru avec leur musique.

Un 1er album puissant

C’est en 2019 que le combo dévoile son 1er album éponyme. Le groupe dévoile une musique hypnotique avec des virages psychédéliques, tantôt tribaux, tantôt chamaniques. C’est intense, proche de la transe. Le morceau Tony Hawk of ghana est l’illustration parfaite de cette musique hybride entre rock, afrobeat, blues touareg, funk. Disto saturée, rythmique lourde et dense, une voix profonde et envoûtante.

Tony Hawk of Ghana- version live

Sur le morceau I Ate My Village et Acquaragia, on retrouve toute l’intensité de la rythmique afrobeat. L’énergie de la musique afro, mélangée au blues Touareg. C’est impossible de ne pas se laisser entrainer par la puissance du son. C’est une invitation au voyage, à l’évasion .

Pour compléter leur 1er album, ils ont sorti un Ep « I hate my bonus tracks« . où ils confirment la maitrise de leur art.

La genèse d’univers

Avant de vous laisser partir, on a eu envie de vous faire découvrir très rapidement l’univers des 2 membres fondateurs du groupe. Il est toujours intéressant de voir comment l’influence de chaque membre a nourri le projet de « I Hate my village« .

Adriano Viterbini

Les 2 morceaux que l’on vous présente ici, sont issus de son 2ème album solo intitulé Film O Sound, album instrumental. On sent déjà les prémices du futur projet « I Hate My Village ». D’ailleurs sur cet album il collabore avec Marco Fasalo qui produit l’album et Alberto Ferrari.

Fabio Rondanini

En écoutant, ces 2 artistes dans leurs projets respectifs, on en déduit que leur rencontre ne pouvait que donner un mélange unique et créatif. La voix d’Alberto Ferrari et la basse de Marco Fasolo contribuent à amplifier la puissance musicale de cette entreprise. Il est rare de voir un 1er album aussi abouti et avec autant de caractère. C’est une belle genèse et un beau travail de groupe. On a hâte de les voir en concert et de vivre pleinement la transe musicale qu’il nous propose. Une bonne de dose de vitamine pour affronter l’hiver qui arrive…

Écrit par :

Aina dit l’aigleguerrier/ Rédacteur en chef- Chroniqueur : Ma vie est un Meltingpot de rencontres, d’univers différents. J’aime refaire le monde au comptoir des possibles, discuter philosophie jusqu’au crépuscule.

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