Webzine musical sans frontière

W.I.T.C.H, des sorciers surgis de l’oubli

Suivez-nous sur nos différents réseaux:


Temps de lecture : 3 min

Voilà 1 mois que nous sommes rentrés de vacances. Pendant Juillet/Août nous avons pris le temps de recharger les batteries. De se retrouver avec les Cop-Copines. Ce fut un été étrange car nous n’avons pas pu faire nos traditionnels festivals d’été, nos concerts plein air. Mais nous n’avons pas lâché, loin de là. Nous avons réussi à faire quelques soirées bien cool !

Naïvement nous pensions que le déconfinement signerait le début des festivités et un certain retour à la vie d’avant, mais la triste réalité nous est revenue comme un boomerang. Malgré cela, nous gardons espoir et nous continuons à partager avec vous nos coups de cœur, de vous parler de ses groupes qui nous font rêver, qui nous font voyager. Voilà notre façon à nous de résister et surtout d’exister.

Nous avons toujours et plus que jamais besoin de nous évader, de nous divertir. La musique est une fête qui ne doit jamais cesser de l’être. Aujourd’hui, nous avons choisi de vous faire découvrir avec le groupe  W.I.T.C.H, des sorciers surgis de l’oubli.

La Zambie, une terre de rock psychédélique

We Intend To Cause Havoc, W.I.T.C.H en abrégé, est un groupe de rock psychédélique africain des années 1970.

Photo: you tube

Un groupe sorti des ténèbres

En 2012 le label Now-Again records décide de faire une réédition des disques de ce légendaire groupe de ZamRock tomber dans l’oubli. C’est souvent comme ça que ressortent des pépites incroyables. Le groupe connait un succès national et devient le groupe de rock le plus titré de Zambie dans les années 1970. Mais malheureusement à l’époque, leur succès ne dépasse pas les frontières de la Zambie.

Jacco Gardner, Nic Mauskoviç (Altin Gün), très influencés par ces albums, partent en Zambie à la rencontre d’Emmanuel « Jagari » Chanda, ex-leader du groupe WITCH, devenu chercheur de diamants et dernier survivant de la formation.

De cette rencontre est né un documentaire qui retrace et raconte les anecdotes du chanteur Chanda et du groupe WITCH. Nous n’avons pas vu malheureusement ce documentaire intitulé : We Intend to cause Havoc sorti en 2019. Les critiques sont mitigés, donc nous vous laissons la curiosité d’aller le voir, mais il aura eu le mérite de faire sortir de l’ombre ce groupe trop méconnu à nos yeux.

Ils décident de remonter le groupe avec lui. Le chanteur Chanda débute une collaboration avec Jacco Gardner en 2016. Leur première tournée ensemble a eu lieu en septembre 2017, pendant celle-ci ils ont joué des morceaux des cinq albums de WITCH, avec une formation exceptionnelle : Jacco Gardner à la basse, Jay Whitefield (Whitefield Brothers, Poets of Rhythm) et Stefan Lilov (L’Eclair) à la guitare, Patrick Mwondela (“Disco” WITCH) aux claviers, et Nic Mauskoviç (Jacco Gardner Band, Eerie Wanda, The Mauskoviç Dance Band, Altin Gün) à la batterie.

Un casting hors norme pour un retour en grâce de la musique de ce groupe tombé dans l’oubli. Une belle consécration inattendue et méritée pour Chanda.

Extrait de leur concert :

Le ZamRock, une musique magique et psychédélique.

Le Zamrock ou rock Zambien est un mélange vraiment unique: Funk, Rock, Folk. Un groove unique et psychédélique. Un mix entre Le funk de James Brown et le rock psychédélique de Jimi Hendrix et tout ça avec des rythmes africains. C’est incroyable l’énergie qui en ressort. Les guitares fuzz et les pédales wah wah se mélangent à la culture africaine.

Influencé par la musique qui passait à la radio, le rock zambien se nourrit de groupes tels : The Beatles, Rolling Stones, Monkees, Deep Purple, The Animals, Manfred Mann, Hollies…C’est un véritable échange et mélange de culture qui s’opèrent dans le Zamrock. Peu de gens à l’époque connaissent ce courant musical confidentiel. Avec internet et les « diggers » du monde, nous commençons à découvrir l’étendue de ces échanges et la puissance musicale qui en découle.

Un héritage musical à redécouvrir

Le groupe WITCH laisse derrière lui 5 albums témoignant de l’effervescence et la créativité de cette époque. Trop souvent réduite à l’Afrobeat (que l’on adore bien sûr), nous avions envie de vous faire découvrir un autre pan de la musique africaine. Cette Afrique électrique, psychédélique, énervée, mélodique, intense et passionnante. Une Afrique bien loin des clichés.

Les morceaux que nous avons choisis ne sont qu’un petit panel de l’univers de WICTH. Prenez le temps de vous plonger dans leur univers.

  • Tout d’abord, nous avons choisi les titres Nasuka et Chifundo qui illustrent bien ce qu’est le Rock Zambien ou Zamrock. Rythmes africains, avec un chant zambien et avec des riffs de guitares hallucinants et des Rhodes antiques. Un mélange magique qui de suite nous plonge dans l’époque des années 1970.
  • Home Town et Black tears sont deux titres où l’on sent directement l’influence occidentale avec un chant en anglais, un son plus lourd, beaucoup plus psychédélique. Des solos de guitares hypnotiques et une rythmique plus rock. On est envouté.

On aurait voulu vous présenter tous les morceaux tellement on est fan mais ce serait beaucoup trop long. En attendant, nous vous avons mis un lien pour découvrir la discographie de ce groupe incroyable.

Aujourd’hui nous avons remis un coup de projecteur sur ce courant musical trop peu connu qui est le Zamrock et le groupe WITCH. Parfois, le timing n’est pas le bon, mais nous sommes là pour faire revivre cette musique et pour que celle-ci ne tombe plus dans l’oubli. On espère qu’elle continuera à résonner pour longtemps.

Écrit par :

Aina dit l’aigleguerrier/ Rédacteur en chef- Chroniqueur : Ma vie est un Meltingpot de rencontres, d’univers différents. J’aime refaire le monde au comptoir des possibles, discuter philosophie jusqu’au crépuscule.

Merci de nous suivre et nous liker ❤️