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The Wooden Wolf, folk de nuit

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Temps de lecture : 3 min

The Wooden Wolf, c’est Alex Keiling, originaire de St-Pierre & Miquelon, installé en Alsace. Il est auteur, compositeur, chanteur, guitariste, multi-instrumentiste, évoluant dans un registre folk.

©Bartosch Salmanski

Songs of the night op. 7

On l’a découvert par son dernier album « Songs of the Night Op. 7 » sorti en décembre 2021 sur les labels #14 Records (Strasbourg), Médiapop (Mulhouse) et Araki Records (Reims). Gros coup de cœur sur la deuxième chanson de ce disque : Girl of my dreams qu’on vous avait playlistée au printemps.
Une ballade bluesy, délicate et touchante, voix aigüe, fragile (qui nous a envoyé direct des réminiscences de Daniel Johnston), une piste de chœurs, un soupçon de batterie.

On a alors plongé dans l’univers intimiste, nocturne de ce recueil de 11 chansons.
Minimaliste par la forme et les moyens employés : enregistrement sur un quatre piste analogique, juste guitare voix pour certains morceaux comme le superbe How I killed M. President.
Émotion maximale par contre !
Les chansons sont en anglais mais le livret propose la traduction des paroles en français, une raison de plus pour se procurer le disque en physique. Parmi les thèmes abordés, l’amour, les relations de couple, comme dans « Laurène, Laurène » (choix de prénom amusant pour un Alsacien … ouais bon désolé, je n’ai pas pu m’empêcher). En voici le clip :

L’album n’est pas vraiment si lo-fi que ça finalement, le son est organique, doux, chaud. Les arrangements sont délicats. Des touches subtiles de basse, cordes, batterie, de chœurs s’invitent parfois.
Notamment le violon lancinant à la Warren Ellis sur le très beau Just to be a witness. On est même surpris par la présence d’un clavier Minimoog pour clore l’album par des sonorités plus noisy sur le titre The Ghost, qui n’est pas sans nous rappeler Syd Matters.

Opus précédents

Comme d’habitude, quand on découvre un projet qui nous touche, on explore !
En effet ça fait dix ans que The Wooden Wolf (35 ans) propose ses chansons folk épurées. Il a baigné dans un univers familial mélomane, aux goûts éclectiques. Il a reçu une formation de saxophoniste au conservatoire. Mais à l’adolescence il a opté pour la guitare et s’est mis à écrire et composer.

Ce qui est très pratique avec les disques de The Wooden Wolf, c’est qu’ils comportent des numéros d’opus, comme dans la musique classique. Donc on est parti à la découverte des 6 opus précédents (4 albums et 2 EP). Et là c’est la confirmation de ce qu’on a ressenti à l’écoute de l’opus 7 « Songs of the night ».
Comme sur la chanson Hungover dawn, du nouvel album, le chant d’Axel nous saisit par ses intonations voilées, écorchées.
On les retrouve par exemple dans l’opus 6 intitulé Winter variations (2018) sur Little Green eyes et ses envolées plus rock :

Extrait du même album, session live poignante au studio de It takes an angel to make a ghost :

Autant vous dire qu’on a hâte de découvrir The Wooden Wolf en concert : quelle que soit la formule qui peut aller de la version solo, voix et guitares jusqu’au quintet (Chant/Guitare, Violoncelle, Batterie, Guitare électrique, Contrebasse).

Voici notre sélection de pépites dénichées sur les opus précédents. De quoi passer l’automne et même l’hiver en bonne compagnie musicale. D’ailleurs, on remarque que le champ lexical des titres de ces albums (Songs of the night, Winter variations, Nocturnes, Moonlight serenades), est parfaitement en adéquation avec ces saisons et les nuits qui rallongent.

Gone with the rain tiré de l’opus 4 intitulé Moonlight serenades (2015) :

« Your drinking shoulder » de l’opus 2 Nocturnes & other songs (2013), sur lequel on a aussi adoré « Something in the ground » et « When Your Body Takes ». Bref, un conseil, allez écouter ces disques en entier !

On poursuit notre remontée dans le temps par la chanson « We can’t find the light » de l’opus 1 datant de 2012, intitulé 14 ballads :

Certes ça fait presque un an que l’album Songs of the night op.7 de The Wooden Wolf est sorti. Mais justement, la musique d’Alex keiling incite au pas de côté, à prendre le temps de s’immerger complètement dans son univers. Emotion garantie.
Maintenant que la séance de rattrapage est faite, on va rester attentif aux dates de tournée et à la suite. Il semblerait qu’un autre projet avec des textes en français soit dans les tuyaux.

Photo de couverture : Agnès Lortho

Jérome Pifunk
Chroniqueur : Sunday Morning, Playlists du lundi, et Le Sac à Samples ! Mon petit kif, vous préparer des thèmes pour les Soundclashs sur notre page Facebook tous les mercredis à 11h !
Co-animateur radio sur Raje (et j’adore faire des conducteurs d’émission sur Excel !)

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