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RVG, une vague rock venue d’Australie

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Temps de lecture : 2 min

RVG est en fait l’acronyme de Romy Vager Group. Il s’agit d’un quatuor indie rock, composé de Romy (chant et guitare), Reuben Bloxham (guitare), Angus Belle (basse), Marc Nolte (batterie).
On a tout de suite accroché avec ce groupe dont on retrouve des titres dans nos playlists Sur les platines du Sac vol.3 et Sans frontières volume 2.

A Quality of Mercy

Originaire de Preston, en banlieue de Melbourne, le groupe a débarqué soudainement en 2018 avec un premier album« A Quality of Mercy » sur le label Fat Possum. Il était en fait sorti l’année précédente en Australie uniquement, totalement auto-produit, enregistré en prises directes au pub The Tote à Melbourne. Le groupe n’avait qu’un an d’existence et quelques démos et répétitions à son actif.

Romy avait auparavant participé au groupe Sooky La La, grunge, énervé, beaucoup de cris, d’agressivité mais elle a eu envie de quelque chose de plus personnel, plus accessible, plus pop. Elle a commencé à écrire des chansons, puis cherché des musiciens pour les défendre sur scène. La mayonnaise a pris immédiatement et le groupe RVG est né.

Un court album de 8 titres, intenses, directs. Un style qui va puiser dans les références du groupe, à savoir les Go-Betweens, les Smiths, Echo & the Bunnymen pour le côté 80’s et aussi le garage punk rock des 70’s. Mais rien de vintage calculé. Au contraire, une sincérité brute qui fait mouche, un lyrisme assumé, des chansons bien écrites, des textes forts, non dénués d’humour.

Romy y aborde entre autres les thèmes de l’artiste maudit, de l’amour numérique et virtuel (sur le titre IBM), de l’isolement et la difficulté d’être transgenre. Mais elle essaie de dépasser le caractère autobiographique, et de parler des rapports humains plus généralement.

Une belle palette de rock à travers ces huit titres. Pour vous faire une idée : « Quality of mercy » qui ouvre l’album :

En 2019 sort le très bon single Alexandra :

Feral

En avril 2020 sort le deuxième album Feral sur les labels On Fire Records et Our Golden Friend. Cette fois c’est un enregistrement en studio avec le producteur Victor Van Vugt (PJ Harvey, Nick Cave & The Bad Seeds, Beth Orton…), venu de Berlin pour travailler avec RVG. Avec l’objectif de conserver la spontanéité, l’énergie brute, développées par les nombreux concerts depuis la sortie remarqué du premier album.

Pari gagné, on retrouve tout ce qu’on a aimé dans le précédent. La voix de Romy, le lyrisme, l’écriture, le style varié. Les guitares peuvent même sonner surf rock, carrément rock 50’s, avec toujours un penchant vers les sonorités 80’s.

Romy déclare écrire les textes d’abord et se laisser guider vers la musique ensuite. Elle mélange toujours le côté autobiographique et la fiction comme dans Alexandra où elle s’est inspirée de sa vie et d’un article de presse qu’elle a mélangés. L’album possède son lot de titres plutôt sombres comme Help somebody ou I used to love you.

Mais la tonalité générale s’équilibre par une musique souvent lumineuse, aérienne.

Laissez-vous donc porter ou emporter par cette vague de rock aux influences multiples, pour un résultat finalement classique, intemporel. Une sorte de retour aux sources, aux fondamentaux.

Texte et photo de couverture :

Jérome Pifunk / Chroniqueur : Sunday Morning, Playlists du lundi. Et mon petit kif, préparer et animer les Soundclashs sur notre page Facebook tous les mercredis à 11h! Co-animateur de notre émission radio sur Raje.

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