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Hyperculte, un duo tout puissant

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Temps de lecture : 2 min

Aujourd’hui, on part à la montagne, en Suisse plus précisément, à la découverte d’Hyperculte. C’est un duo composé de la batteuse Simone Aubert et du contrebassiste Vincent Bertholet qui est aussi le créateur de l’excellent label Bongo Joe sur lequel on trouve Altin Gün, Yin Yin, Derya Yildirim … tout plein d’artistes qu’on adore et dont on vous a déjà parlé.
Massif occidental est leur deuxième album, sorti en 2019 sur ce label .

Hyperculte, un nom de groupe qui sonne comme uppercut : en tout cas c’est l’effet produit à l’écoute du disque. Enfin plusieurs uppercuts même, jusqu’au KO.

Leur musique est un mélange de rock lancinant, de rythmiques répétitives, tribales, bien propices à la danse, tendance transe. En effet, derrière l’âpreté apparente, se cache un groove à la LCD Soundsystem.
Les deux chantent ; les textes en français ou en allemand, en italien sur deux titres (pas de doutes on est en Suisse) sont inspirés, forts, engagés au sens premier du terme, utilisant souvent comme dans la musique le principe de répétition. Cette cohérence entre paroles et musique renforce l’effet de puissance.

Deux exemples :

  • le groove, l’engagement de Siamo Tutti
  • Temps mort : ce titre représente le mieux la puissance du duo.

On se relève de ce KO avec l’envie de retourner en découdre avec cette musique, alors direction le premier album éponyme sorti en 2016.

On y trouvait déjà les ingrédients qu’on a décrits pour le second et on vous conseille vivement d’aller le découvrir aussi.

Extrait :

Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp

Il a été beaucoup question de puissance pour évoquer la musique d’Hyperculte. On retrouve ce thème dans l’autre projet de Vincent Bertholet :
Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp.

Avant de découvrir Hyperculte, on connaissait ce groupe mais on n’avait pas fait le lien tout de suite. Il y a des points communs : la Suisse, l’importance du rythme, l’état d’esprit (fantaisie, liberté, expérimentation, mélange des genres) mais une couleur différente.
Depuis 2006, cet orchestre à géométrie variable qui compte maintenant plus de dix musiciens (contrebasse évidemment, cordes, guitare électrique, trombone, des percus très présentes) proposent un mélange de pop, de musiques africaines, de rock avec du chant en français et en anglais (voix masculines et féminines). Un quatrième album intitulé Sauvage Formes produit par John Parish, est sorti en 2018. Le cocktail est étonnant et détonnant : c’est joyeux, dansant, réjouissant, délicat ou plus furieux.

Un extrait :

L’album précédent Rotorotor (2014) sur lequel l’effectif est plus réduit est excellent.

Slide, live en studio :

Que ce soit Hyperculte ou l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, on sent bien que ça peut donner des étincelles en live. On n’a pas encore eu l’occasion de les voir, alors affaire à suivre.
En attendant, on vous conseille vivement de partir à la découverte de ces univers surprenants, riches, poétiques et politiques à leur manière, le tout avec une envie de danser sans s’arrêter.

Texte et photo de couverture :

Jérome Pifunk / Chroniqueur : Sunday Morning, Playlists du lundi. Et mon petit kif, préparer et animer les Soundclashs sur notre page Facebook tous les mercredis à 11h! Co-animateur de notre émission radio sur Raje.

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