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Minuit avant la nuit, une ambiance tranquillou bilou !

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Levé à 5h du matin, direction Amiens pour le Festival « Minuit avant la nuit ». On découvre Amiens sous le soleil, et 1ère impression, ben c’est cool ! Le festival « Minuit avant la nuit« est organisé par l’équipe de « La Lune des Pirates ». C’est la 2ème édition de ce festival de musiques actuelles.En attendant Samedi, ce soir la salle de concert « La lune des pirates » propose 2 concerts pour la fête de la musique .

Mise en bouche avant le festival

On arrive à 21h. Le lieu est cool, convivial, chaleureux. C’est pas très grand, la capacité est de 250 personnes. On apprécie beaucoup ce genre d’endroit qui favorise les rencontres, les discussions et bien plus encore.

Foxwarren, un appel au rêve.

Le quatuor est sur scène quand on rentre dans la salle. Ambiance feutrée, intimiste. Exactement ce que l’on aime pour découvrir un artiste. Foxwarren est le nom du groupe emmené par son chanteur, le Canadien Andy Shauf. Ils ont publié en novembre 2018 sur ANTI-Records, leur premier album, éponyme. Il y est question de chagrins d’amour et de petite mélancolie et, pourtant, ce disque sonne comme un refuge, un appel au rêve, à l’évasion et à la tendresse. Le groupe propose une Pop-Folk, accompagnés de rythmes chauds, coloré avec de l’électronique douce et de grosses guitares. On plonge avec délice, les yeux fermés dans cet univers. Voix délicate, presque un chuchotement, un secret qu’on voit, glisse au creux de l’oreille. On est conquis.


Jaune

2ème concert, « Jaune« , jeune artiste prometteur. Il est le batteur du groupe « François and the Atlas Montain« , et présente aujourd’hui son projet Solo. Nous avons eu la chance en début d’après-midi de le rencontrer et de faire une interview que nous vous présenterons plus tard. On n’en dira donc pas plus pour le moment.

DAY ONE

A l’origine, on est venu pour être bénévole mais on a pas pu résister à l’envie d’écrire sur ce chouette festival qui se déroule au parc Saint Pierre. Il fait super beau, pour nous rien ne change mais ici, c’est Noël avant l’heure…

Le site est bien aménagé, bien décoré, 2 scènes se font face pour permettre une continuité dans les concerts. Et ça fonctionne bien. Il y a un Chill-Out avec transats pour se poser avec les copains et encore mieux, un coin Jeux Picards pour défier ses potes ! On adore, 3 Foods truck, bar à bière, un bar à vins, un bar à fruit. Le festival se veut éco-responsable et multiplie les actions de prévention, sensibilisation ! Tout est fait pour que l’on se sente bien !

Andrew bird, magicien de la mélodie

Andrew Bird joue à 19H30, soleil couchant, c’est juste le moment parfait. On est assis dans l’herbe. L’ambiance est tranquille, on se laisse emporter par cette voix suave et chaleureuse. Il nous invite au voyage avec sa formation folk qui n’hésite pas à transgresser le genre en y insufflant un vent de fraîcheur avec des sonorités pop et rock. Ces mélodies sont subtiles, délicates. On est comme dans une bulle, protégé du monde et de ses agressions. C’est ça l’effet Andrew Bird.

My Finest Work Yet est sorti en Mars 2019. C’est un magicien de la mélodie. À écouter et à voir en live.


BOY AZOOGA, le rock dans tous ses états

Pour moi, c’est la révélation découverte du festival ! On connaissait pas. Ça tape fort, ça fait hurler les guitares, mais avec toujours le souci d’une mélodie soignée. Le groupe a une énergie de folie. On comprend pas trop ce qui nous arrive. Boy Azooga est un groupe de 4 musiciens Gallois qui fait du rock psychédélique, garage-pop. Le live nous fait découvrir l’étendue de leur palette musicale.

BOY AZOOGA – Minuit avant la nuit – Photo : Aina

Le groupe est jeune, mais on est surpris par leur aisance et leur maitrise. On pense à des groupes comme « SHAME« , « HMLDT« , en écoutant Boy Azooga. Cette nouvelle scène indie-rock venue de Grande Bretagne est sans conteste pleine de talents et prometteuse.


Oktober Lieber, terriblement intense

OKTOBER LIEBER est le projet de Charlotte Boisselier (Ambeyance) et Marion Camy-Palou (Deeat Palace), deux musiciennes parisiennes issues de la scène post punk pour l’une et électronique pour l’autre, puisant dans les froideurs techno originelles et les musiques industrielles.
Leur musique est minimaliste, synthétique, et nous plonge dans des atmosphères étranges et tendues. Cela nous rapelle « Gesaffelstein ». Synthétiseurs analogiques, électronique vintage, plages dance et séquences mélodiques, s’agrègent à des beats répétitifs, saccadés et obsédants.

Oktober Lieber -Minuit avant la nuit – Photo Aina

On avait déjà eu vent de ce duo venu de Paris. On était donc curieux de les découvrir en live. Dès les 1ère note , on replonge dans le souvenir de nos nuits Berlinoise et sa scène underground. Ambiance dark, son oppressant, on aime ça, on attend ça. On est pris aux tripes, la tension est palpable, on est parti pour une transe. OKTOBER LIEBER maitrise son art mais encore mieux, le transcende en live. Le duo monte en puissance, oscillant entre techno dark et musique plus expérimentale. Le niveau est pointu, c’est du lourd !

Day two

Structures, un groupe charismatique

Structures, c’est le 2ème révélation découverte de ce festival ! Ce groupe est un quatuor originaire d’Amiens formé par Pierre Seguin. Leur Ep »Long life » est sorti en 2018. On retrouve dans les morceaux les influences de groupes telles que  » Joy Division« , « The cure« . On sent que le groupe veut en découdre avec le public, lui montrer qu’Amiens c’est aussi la patrie du post punk et bien plus encore. Le chanteur a un charisme indéniable. Les guitares explosent dans tous les sens, la voix est grave et prenante. La présence sur scène est impressionnante. C’est nerveux, résolument brutal, c’est entier. On est séduit par la performance de ce groupe.

Structures fait parti de cette nouvelle génération de groupe français tel que « Rendez- vous » et « Jessica 93« , « Frustration« , qui redonne des couleurs et de l’audace au rock. À surveiller de près

JOHAN PAPACONSTANTINO, une bouffée de fraicheur de l’orient à l’autotune

Le Marseillais de 26 ans, installé à Paris, multi-instrumentiste, peintre, auteur, compositeur. Rien ne l’arrête. Son premier EP de 9 titres intitulé « Contre-jour » sorti en 2018 a été salué par la critique. Mélange audacieux d’autotune rap, de guitare rock, et de sonorités orientales, grecques. On peut le dire que c’est unique et déconcertant.

Nous étions donc impatients de le voir en place. Comme sur ses vidéos Youtube, on le retrouve avec cette même nonchalance joyeuse. Ils sont 3 sur le plateau. Pas de scénographie particulière. Ils nous décochent leur musique comme on prend l’apéro. C’est frais, c’est le moment des rencontres, des mélanges, des discussions. C’est un doux voyage.

On est calé sur nos transats, avec notre pinte et on se dit que ça pourrait être bien si tout ça ne s’arrêtait jamais.


Minuit avant la nuit est une réussite en tout point grâce à son équipe enthousiaste et passionnée. Les bénévoles ont été remarquables et dévoués. La programmation est pointue, exigeante et tout ça dans une ambiance chaleureuse et joyeuse ! On est déjà impatient de revenir l’année prochaine. C’est seulement la 2ème édition de ce jeune festival, mais il a assurément prouvé qu’il avait l’étoffe des grands . On ne peut que lui souhaiter longue vie et surtout de continuer à garder son identité de festival audacieux et joyeux !

Photo de couverture : Aina

Écrit par :

Aina dit l’aigleguerrier/ Rédacteur en chef- Chroniqueur : Ma vie est un Meltingpot de rencontres, d’univers différents. J’aime refaire le monde au comptoir des possibles, discuter philosophie jusqu’au crépuscule.

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