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Brion Starr, ode à la nuit

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Temps de lecture : 3 min

Brion Starr est un musicien, chanteur basé à New York. Avouons-le, on n’en avait pas entendu parler avant la sortie de cet album en novembre dernier sur le label suisse Taxi Gauche. Et pourtant c’est déjà son quatrième (enfin pas vraiment, on va vous expliquer) ! Il s’intitule A night to remember et il nous a totalement surpris et conquis.

La nuit

Ce disque est une variation sur le thème de la nuit. Le premier morceau Morning light donne le ton : « We’re gonna move all night, till the morning light ». Le piano, le groove, le son de guitare, les claviers, on pense tout de suite à Bowie période Fame sur ce titre et encore plus sur The Butler et Blackout.

Pas étonnant quand on apprend que le producteur n’est autre que Tony Visconti connu pour son travail avec T-Rex, les Sparks, les Rita Mitsouko et bien sûr Bowie. Surtout que le disque a été enregistré au mythique château d’Hérouville avec des musiciens de différents horizons (de Beach House, de Hanni El Khatib …).

Tous les ingrédients sont donc réunis pour créer du bon son. Encore faut-il le talent de composer de bonnes chansons et d’éviter de tomber dans la citation. Pari réussi : les influences vont bien au-delà du glam rock et de la new wave, on entend des claviers aux sonorités orientales dignes de Kutiman dans The Butler, du funk dans Shine. Et au milieu de l’album le titre 21st century Ltd (for Alice) nous embarque dans une montée progressive de 5 minutes quasi instrumentale un peu bluesy, un peu psyché, où le piano domine. Suit Nocturne le morceau le plus electro de l’album. Là on est bien au cœur de la nuit des clubs. Avec toujours les notes de piano en fil rouge.

Les deux derniers titres concluent parfaitement cette plongée mémorable dans la nuit : A night to remember qui donne le titre à l’album, sonne comme un au revoir. Et enfin The same flame (Stay with me), le titre le plus sexy et groovy donne envie de garder la flamme et de prolonger cette nuit.

Avant la nuit

Forcément on a eu envie de se pencher sur les albums précédents. En fouillant un peu, on comprend que Brion Starr avait voulu sortir un double album en 2019 mais que le label avait opté pour la sortie rapprochée de deux albums simples : Global Identities puis Rope memories. L’univers est plus rock et plus expérimental, avec des plages instrumentales. De belles pépites à dénicher comme :

Un autre disque était sorti ensuite en 2020, opportunément baptisé 2020 ! En réalité, il s’agit d’une collection d’inédits, de reprises, regroupés en un album pour une sortie pendant le premier confinement. Là aussi, de très bonnes choses à écouter comme par exemple 2020, Save you, Everyday ending ou All my friends :

En fait A night to remember était déjà enregistré avant le confinement mais sa sortie a été repoussée jusqu’en novembre 2021, c’est donc plutôt le deuxième vrai album de Brion Starr. Voilà pour la clarification discographique ! Au final, ça fait quand même pas mal de choses en trois ans !

Après la nuit

Et ça va continuer car Brion Starr déclare que la crise sanitaire n’a pas affecté sa détermination à travailler. En 2021 il a enregistré un EP, il a écrit un scénario et il retournera en studio avec Tony Visconti cette année pour le prochain album.

En guise de conclusion, l’objectif déclaré de l’album A night to remember : que les gens écoutent ce disque et dansent. Brion dit : « Je veux revoir les gens heureux, je veux la fête, l’excès et l’orgie. On n’a pas encore tout à fait l’impression que les gens se lâchent de la même manière. Prenons la nuit et faisons-en notre nouveau monde. Tout est possible dans la nuit. »

Photo de couverture : Agnès Lortho

Jérome Pifunk
Chroniqueur : Sunday Morning, Playlists du lundi, et Le Sac à Samples ! Mon petit kif, vous préparer des thèmes pour les Soundclashs sur notre page Facebook tous les mercredis à 11h !
Co-animateur radio sur Raje (et j’adore faire des conducteurs d’émission sur Excel !)

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