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BAZR Festival à Sète

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Le deuxième week-end de décembre, tu ne t’attends pas à vivre des trucs de fou. C’est quelques semaines avant Noël, tu te sens un peu ramolli des neurones et la seule pensée qui vient les éclairer est généralement « si j’appelais les potes pour faire une raclette ?! ». C’était sans compter sur le BAZR, le festival pop et marché de Noël dont la sixième édition se tenait du 7 au 9 décembre aux entrepôts Larosa, à Sète. On aurait pu les taxer d’idéalisme à organiser un festival en bord de mer au cœur de l’hiver. Mais c’est en fait un coup de génie. Ça a remis de la chaleur dans nos cœurs pour tenir quelques hivers. Alors, évidemment, on vous raconte ça. Et il faut nous promettre de venir l’année prochaine. Compris, sondeurs et sondeuses ?

Vendredi, tout est permis

C’est donc un vendredi aux fraîches températures que nous sommes arrivés à Sète après un passage par le « free péage » des Gilets Jaunes. Passé un échangeur à faire rater le permis à treize générations de bacheliers, nous avons découvert les entrepôts Larosa avec des yeux de gosse devant le catalogue Joué Club. Dans la cour, trois food trucks, un chapiteau abritant un bar et des DJS, des bains nordiques (WTF ?!) et des auto-tamponneuses. Sérieusement, que demandent les festivaliers ? Ah, et aussi, le prix de la meilleure ambiance aux pissotières revient sans conteste au BAZR, selon un juré composé du seul Aigle Guerrier.

Passons à l’entrepôt festival à proprement parler, puisque c’est tout de même la musique qui nous intéresse ici. Et, dès le premier concert, on a su que le BAZR et Le Sac à Son, c’était gravé dans la roche. Ils ont tout compris en programmant DERINËGOLEM, un duo batterie/violon qui nous a juste sciés. Ils nous ont transportés dans leur voyage en Europe de l’Est et, croyez-moi, la redescente fut violente.

// Rone //

Heureusement, on avait un interlude pour se remettre avant l’entrée en scène de Rone. On ne vous le présente plus puisque c’est certainement l’artiste dont on a le plus parlé sur le Sac. Avec l’Aigle, on est allés le voir deux soirs de suite l’année dernière et, depuis, on attendait notre « jamais deux sans trois ». C’était là, à Sète, et c’était beau. Beaucoup plus industriel. Sûrement à cause du cadre des entrepôts Larosa. Ou plutôt grâce à. Que vous dire de plus si ce n’est que « Voir Rone en concert » devrait impérativement figurer sur votre bucket-list.

Le vendredi soir s’est terminé en beauté et en dansant avec le set de Zaltan, qui nous a energisés pendant plus de deux heures. Le DJ parisien, qui mixe diverses influences, nous a montré toute la beauté des différents styles d’électro. Avec lui, on aurait dansé jusqu’au petit matin. Il l’a bien compris, puisqu’il nous a fait un rappel. Fait rare pour un DJ !

Un samedi de folie mes amis !

Le samedi, on arrive en début de soirée, prêts à se reprendre des claques. Ça commençait fort avec la pop r’n’b d’Erotic Market. Énorme coup de cœur pour la chanteuse Rosemary Martins, qui n’a pas peur de dire ce qu’elle pense, d’être elle-même et à fond sur scène, même quand le public, pas trop remis de la veille, n’est pas encore au pic de son attention. Une belle performance qui nous a donné envie de les revoir. 

// Bachar Mar Khalife //

C’est le roi de la soirée qui est ensuite monté sur scène : Bachar Mar Khalife. Un retour au calme tout simplement splendide. De douces mélodies pour nos oreilles attendries. Probablement le concert où j’ai le plus regretté de faire 1m55 car j’aurais voulu pouvoir observer tous les musiciens, voir de près les mimiques de Bachar, qui semblait, de loin et entre deux têtes de grands, bien s’éclater lui aussi. La fin du concert était d’ailleurs bien plus énergique. On a vu le moment où Acid Arab allait le rejoindre sur scène. C’était du génie mais c’était trop court. Lui aussi, il faudra absolument le revoir.

// Catastrophe //

Puis c’était au tour de Catastrophe de nous en mettre plein la vue. Je n’avais pas voulu écouter car je lisais partout que ce collectif était taillé pour la scène, que c’était une expérience à vivre pleinement. Et bien j’adhère totalement à ce point de vue. Pour tout vous dire, j’ai même versé une larme. C’était de la poésie. Parfois très pop. Parfois complètement rock. Tellement contemporain. Avec Catastrophe il y a cette sensation rare d’être face à des artistes qui ont capté notre époque, notre génération et savent la retranscrire avec une justesse qui serre le cœur. Évidemment, c’est complètement subjectif. Mais cette sensation, j’y tiens.

Pour nous, le samedi soir s’est terminé dans la fête et les rencontres. Car pas passionnés par le set de Chloé, artiste talentueuse dont le mood ne correspondait juste pas au nôtre ce soir là. Puis malheureusement trop fatigués pour faire honneur à Funkineven sur le dancefloor.

KARAOKE TECHNO + LA MESSE DE MINUIT DU PASTEUR GUY = PARFAIT COMBO

Généralement, en festival, entre deux concerts, on fait tous la queue au bar comme des cons. Pas de ça au BAZR. Ils avaient tout prévu. Et on doit saluer l’idée du karaoké techno, qu’on leur piquerait bien. Chanter le rythme saccadé des classiques électro de notre génération, ça rassemble forcément les festivaliers. Le samedi soir, on s’est un peu (beaucoup !) éloignés de la techno pour chanter Nirvana, Rage against the machine !, Trust ou encore No Doubt. Ça relevait parfois du carnage mais l’important c’était de chanteur toujours plus faux tous ensemble. On doit également saluer les deux performances de Pasteur Guy, qui nous a livré la messe de minuit la plus rock’n’roll de l’histoire samedi soir.

Résultat, au BAZR, on ne s’est pas ennuyés une seconde. On s’est laissés porter par l’énergie collective et les bonnes ondes musicales. Un seul regret : devoir attendre un an pour revivre ça.

Texte : Jessica

Photos : Aina Aigle Guerrier

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