Baloji, de l’art et de la magie
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Temps de lecture : 2 min
Il est rappeur, auteur-compositeur, réalisateur, directeur artistique, producteur, scénariste… Et bien plus ! Je vous parle aujourd’hui de Baloji.
Baloji, qui veut dire « homme de science » ou « sorcier » au pluriel, en swahili, sa langue natale.
Baloji, né en 1978 à Lubumbashi, en République démocratique du Congo, dans un contexte familial compliqué. Il quitte à l’âge de 3 – 4 ans le Congo avec son père, pour aller vivre en Belgique, où il grandira. A l’âge de 15 ans, il décide de s’éloigner un peu de ce contexte familial et part vivre dans une maison pour jeunes.
C’est là-bas qu’il se met vraiment au rap avec d’autres jeunes. Plutôt rapidement, naîtra de ces premières rencontres musicales le groupe STARFLAM, dans lequel Baloji est surnommé MC Balo.
C’est après 10 ans ensemble et des désaccords qu’il quitte ce projet.
Et puis, 4 ans plus tard…
Une réponse en musique
C’est 4 ans après avoir arrêté la musique, qu’une lettre va le pousser à revenir dans le milieu avec un projet solo : BALOJI.
Cette lettre est une lettre de sa mère. Il n’a pas vu sa mère depuis ses 3 – 4 ans. Depuis qu’il a quitté le Congo pour la Belgique. Baloji est né d’une liaison illégitime, et c’est pour cette raison qu’il est parti, uniquement avec son père.
En 2007 sort son premier album : Hotel Impala. Hotel Impala est donc une réponse à la lettre de sa mère.
Voici l’introduction de cet album :
En 2011, sort son deuxième album : Kinshasa Succursale. Cet album aussi veut dire quelque chose haut et fort. Il sera publié le jour de l’anniversaire de la table ronde congolaise (La table ronde belgo-congolaise fut une rencontre organisée entre, d’une part des représentants politiques et chefs coutumiers congolais et d’autre part, des dirigeants publics et économiques belges. Cette rencontre a abouti à 16 résolutions pourtant sur l’avenir du Congo belge, dont une majeur : l’indépendance de la République démocratique du Congo en 1960.)
Je vous laisse écouter le premier titre présent sur cet album :
En 2018, un troisième album voit le jour : 137 Avenue Kaniama. Et petite anecdote concernant celui-ci : l’un de ses titres est présent dans la bande son du jeu Fifa 18. Ce titre est « L’hiver indien » et je vous laisse le découvrir ou redécouvrir avec cette version que j’aime beaucoup :
Baloji a déjà été plusieurs fois récompensé aux Octaves de la musique ! Il a reçu l’octave « Musique urbaines », l’octave « Musiques du monde » et l’octave « Spectacles / concert de l’année ». (Les Octaves de la musique sont un prix décerné chaque année par les professionnels de la musique depuis 2004 soutenus par la Fédération Wallonie-Bruxelles aux artistes de toutes catégories de styles de musique. Il est l’équivalent des Victoires de la musique décerné en France.)
Son premier album est aussi disque d’or ! (Le disque de certification est une récompense remise à un artiste pour souligner qu’un album musical, qu’un EP ou qu’un single se vend à un certain nombre d’exemplaires.)
Des textes, des sons, mais aussi des images et des couleurs
Baloji a aussi une grande relation avec l’image, les couleurs. Il a sorti plusieurs films et courts métrages.
Bullhead, en 2011 : film crime / drame
Kaniama show, en 2018 : court métrage comédie dramatique
Binti, en 2019 : film drame / enfants
Zombies, en 2019 : court métrage expérimental
Il sont tous passionnants et très intéressants ! Mais il y en a un que j’aime particulièrement, c’est Zombies.
Baloji présente ce court métrage comme une traversée entre espoir et dystopie. On passe par la culture d’un salon de coiffure, par une discothèque, par une parade urbaine à la gloire d’un dictateur en campagne, par le rapport que l’on entretient avec nos téléphones…
Je vous laisse entrer dans cet univers et ces sublimes couleurs en cliquant sur le lien ci-dessous :
J’ai un titre coup de cœur concernant cet artiste et j’ai envie de le partager avec vous. Ce titre est présent sur le troisième album : 137 Avenue Kaniama.
C’est « Peau de Chagrin : Bleu de nuit« .
Ce morceau parle de ce moment après que les corps se soient unis, de cet éloignement inégalable, de cette mélancolie plutôt unique.
Voici ce morceau beau, délicat :
En 2019, est sorti son dernier EP, Kaniama : Yellow Version. Dans celui-ci, se trouve une nouvelle version de « L’hiver Indien« , en featuring avec Gaël Faye. Gaël Faye dont on vous a déjà parlé et dont vous pouvez retrouver le Sunday Morning juste ici.
Voici ce featuring :
Que la musique soit pleine de vie !
Photo de couverture : Morgann Brun
Ecrit par:
Lëa / Chroniqueuse : Sunday Morning, Playlists du lundi. J’aime également et de plus en plus parler derrière le micro pour notre émission radio sur Raje.
Au plaisir de vivre la musique avec vous !